Cherryl Goodchild - The leading one (Terminé)

Moi ? À ce qu’il parait je suis une vraie peste arrogante, égoïste et égocentrique. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre? Bon, ce n’est pas de ma faute s’ils me donnent tous ce que je demande! Non mais! S’ils le font c’est sans doute parce que je suis une jeune femme très belle, charmante et gentille. Je vous l’accorde, je suis possessive. Mais est-ce un défaut de se battre pour ce que l’on veut posséder à tous prix? (Toutefois j’en profite pour vous avertir, la dernière fille qui a tenté de me voler mon petit copain a fini par être persuadée de devoir passer sa vie entière chaste et célibataire, mais je continue à dire que je ne l’ai pas fait exprès! Ce n’est pas de ma faute si le destin l’a punie.) Cela mis à part, je dois avouer que j’aime bien être le centre d’attention. Et puis, c’est si naturel pour moi. Dès que je me plains du froid, les garçons se mettent presque à genou pour m’offrir leur veste. Parfois ça me dérange presque. Mais je suis capable d’avoir des amis comme tout le monde! Vous savez, ces gens qui vous rendent des services et qui, parce qu’ils vous aiment, ne vous demandent jamais rien en retour. Vous en avez surement vous aussi. Moi en tout cas j’adore les miens, dès que quelque chose ne va pas ils sont prêts à m’aider. À la moindre demande de ma part, ils sont là. Certaines personnes prétendent que je profite d’eux, mais mes amis eux ne s’en sont jamais plaints! Je ne suis pas une dictatrice comme les gens le prétendent, ce ne sont que de fausses allégations que vous ne devriez pas croire! Je suis quelqu’un de simple qui se connaît et qui s’accepte comme elle est. Proche des gens, je suis toujours positive et j’ai un magnétisme certain, c’est pour ça qu’ils sont si gentils avec moi, rien de plus.

Ne répétez pas cela, mais parfois quand je suis seule dans ma chambre le soir, je me pose des questions. Et si toutes ces amitiés étaient uniquement causées par mon pouvoir? Et si les autres avaient raison? Si je n’étais qu’une profiteuse? Ça m’inquiète beaucoup, mais généralement au réveil le lendemain je me sens déjà beaucoup mieux.

Je suis née à New York, la grosse pomme. Pour ma mère, j’étais une bénédiction. Elle avait perdu mon grand frère à l’accouchement deux ans plus tôt et avait fait une bonne grosse dépression bien en règle. La pauvre a prit plus de soixante livre en un an et, il faut le dire, elle s’en voulait beaucoup. Lorsque je suis née, mon père a espéré qu’elle redeviendrait elle-même, mais ce ne fut pas le cas. Elle devint esclave du moindre de mes mouvements. J’avais quatre ans quand mon père a laissé ma mère pour une autre femme un peu plus jeune. Je ne l’ai vu que trois fois depuis.

Dès que je voulais quelque chose, ma mère disait oui. J’ai grandie en enfant gâtée, je vous l’accorde. J’ai suivit tour à tour des cours de dessin, de piano, d’origami, de danse et de natation. Le tout en moins de trois ans. J’ignorais lequel je voulais le plus faire, alors ma mère me les offraient tous. Finalement, j’ai choisi le violon. C’était pas mal. J’en ai fait durant cinq ans. En plus de toutes ces activités passionnantes, j’allais bien évidement à l’école. Elle me payait un établissement privé où mon potentiel intellectuel avait plus de chances de s’épanouir. Il n’y a pas à dire, ma mère m’aimait beaucoup. Son dévouement était tel que j’ignore encore où se termine son amour pour moi et où commence l’influence de mon pouvoir.

Je vous l’accorde, il ne s’est rien passé d’extraordinaire dans mon enfance, je passe donc directement à mes quinze alors que j’ai reçu ma lettre suite à un léger incident. Il y avait un garçon vraiment populaire et, comble de chance, il est tombé amoureux de moi. Après un peu moins de deux semaines de relation, un autre fille est arrivée dans le décor et a failli réussir à me piquer mon petit ami. Toutefois, je l’ai regardé dans les yeux et j’ai prononcé à voix haute mon souhait le plus cher, quelle désire à jamais être célibataire pour la punir. Ses yeux m’ont semblé vitreux, puis elle a répété machinalement qu’elle voulait toujours demeurer célibataire. Depuis, elle s’est mit à éviter systématiquement les garçons. J’ignore si cette idée que je lui ai donnée est encore là d’ailleurs. Quoi qu’il en soit, le lendemain une lettre arrivait chez moi. Il s’agissait d’une lettre de l’équivalent américain d’Iesfira. Je me suis renseignée et j’ai appris qu’il y en avait d’autres à travers le monde. Lorsque j’ai vu qu’il y en avait une en Angleterre, j’ai sauté de joie. Grande fan d’Harry Potter que je suis, je voulais tout faire pour me rapprocher du rêve que représentait pour moi Poudlard. Je n’ai donc fait que demander et ma mère m’a fait transférée. Rien de plus facile pour moi que de demander pour obtenir.

Je suis donc arrivée à Iesfira depuis un an. Je sais que l’on m’a apposé le sortilège de limitation, j’ai beaucoup plus de difficulté pour demander des choses que lorsque je les demandais à ma mère. Encore là, peut-être que c’était à cause de son dévouement naturel envers moi. Quoi qu’il en soit, même si je ne suis pas la plus populaire, je me plais bien ici. Il y a bien une ou deux personnes que j’arrive à manipuler plus facilement que les autres et ça me facilite la vie. Aussi, les vacances me manquent, j’ai hâte de faire un tour du côté de chez moi. Je pourrai même rapporter un souvenir à ma maman chérie.

Don : La suggestion. Vous avez tous déjà vu La guerre des étoiles. Vous vous souvenez de ce pouvoir des jedis qui consiste à manipuler les esprits faibles? C'est environ ce que je fais. J'énonce des faits que les autres entendent, comprennent et approuvent. À haut niveau, je pourrais même m'introduire dans la tête des gens et modifier leurs souvenirs et les convaincre d'être ce qu'ils ne sont pas. Pour eux, ils sont convaincus que les informations que je leur fait parvenir sont la stricte vérité. C'est un pouvoir qui peut se révéler assez dangereux en somme si je ne fais pas attention.

(Autres pouvoirs possibles : L'hypnose, La chance )

Maîtrise : Avant d'arriver ici, je pouvais utiliser mon pouvoir presque autant que je le voulais. Parfois, il s'activait même quand je ne le voulais pas. Puis, on m'a amené ici et le sortilège de protection placé autour de moi est devenu assez problématique. J'ai beaucoup de difficulté à choisir quand mon pouvoir s'activera et si auparavant un seul échange de regard me suffisait pour implanter mon idée à l'autre, je dois maintenant les formuler de façon à ce que ma cible entende ce que je dise. Et puis encore, ça ne fonctionne pas à chaque fois. Pour l'instant, je suis capable d'insuffler une idée à une seule personne à la fois et elle peut rester dans l'esprit de l'individu une journée durant. Ça reste assez pratique quand il fait froid et qu'on a vite envie d'une veste ou d'un chocolat chaud.